Je vous propose de prendre 10 minutes de respiration… voire d’inspiration. 

Il s’agit d’un rituel hebdomadaire… la lecture d’une courte histoire métaphorique accompagnée d’un commentaire rédigé en lien avec le monde de l’entreprise pour alimenter votre réflexion au quotidien.

«Aussi audacieux soit-il d’explorer l’inconnu, il l’est plus encore de remettre en question le connu…»   Walter Kasper

 

Un paysan avec trois de ses ânes se rendait au marché pour vendre sa récolte.

La ville était loin et il lui faudrait plusieurs jours pour l’atteindre.

Le premier soir, il s’arrêta pour bivouaquer non loin de la maison d’un vieil Hermite.

Au moment d’attacher son dernier âne, il s’aperçut qu’il lui manquait une corde.

Si je n’attache pas mon âne se dit-il demain, il se sera sauvé dans la montagne !

Il monte alors sur son âne après avoir solidement attaché les deux autres et prend la direction de la maison du vieil Hermite.

Arrivé, il demande au vieil homme s’il n’aurait pas une corde à lui donner.

Le vieillard avait depuis longtemps fait vœu de pauvreté et n’avait pas la moindre corde, cependant, il s’adressa au paysan et lui dit : « retourne à ton campement et comme chaque jour fait le geste de passer une corde autour du cou de ton âne et n’oublie pas de feindre de l’attacher à un arbre. »

Perdu pour perdu, le paysan fit exactement ce que lui avait conseillé le vieil homme.

Le lendemain dès qu’il fût réveillé, le premier regard du paysan fût pour son âne. Il était toujours là !

Après avoir chargé les trois baudets, il décide de se mettre en route, mais là, il eut beau faire, tirer sur son âne, le pousser, rien n’y fit.

L’âne refusait de bouger.

Désespéré, il retourne voir l’Hermite et lui raconte sa mauvaise aventure.

As-tu pensé à enlever la corde ? lui demanda-t-il.

Il n’y a pas de corde répondit le paysan.

Pour toi oui, mais pour l’âne… Le paysan retourne au campement et d’un ample mouvement, il mime le geste de retirer la corde.

L’âne, sans aucune résistance, le suit.

 

CLIN D’ŒIL DU COACH

Haro sur… nos croyances limitantes

L’âne croit être attaché… Ne nous moquons pas de cet âne.
L’âne voit son maître, jour après jour, faire le geste de l’attacher avec une vraie corde. Maintenant, lorsque son maître fait le geste, il se croit bel et bien attaché.

Nous sommes souvent comme cet âne, prisonniers de nos manières et habitudes de penser, de ressentir, de faire… Ce qui a donné naissance à une croyance peut bien disparaître, la croyance, elle, demeure…

Nous avons des “patterns”, des présupposés inconscients, qui déterminent la façon dont nous percevons le monde et interagissons avec lui. Notre pattern a pu faciliter notre gestion des événements et peut, avec le temps, devenir rigide et limitant. Et nous devenons, dès lors, désespérément prévisibles.

Ce qui m’a servi, m’asservit !

Le processus qui consiste à remettre en cause ces schémas de pensée, ces « patterns », nous éclaire sur la source de nos habitudes personnelles, et nous ouvre la voie d’une plus grande liberté et créativité, au delà de nos croyances, sur ce que nous sommes et sur ce que nous pouvons devenir.

Bernard Lévêque

Fondateur de Qreo

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Posté le 19 décembre 2017