Qréo s’inscrit dans un processus de R&D original issu de la recherche-action initié à la Direction du Développement de l’Intelligence Collective chez Covéa.

Pourquoi de la R&D sur la qualité relationnelle ?

La qualité relationnelle n’a, à notre connaissance, jamais fait l’objet de Recherche et Développement. Nous avons donc choisi de nous y intéresser … et une première molécule est née de cette recherche appliquée : le Codéveloppement Syscodev. Elle a reçu un trophée : celui de la Chaire Essec du Changement. Cette distinction nous a permis de tisser des liens avec des chercheurs, qui se sont prolongés avec des publications, ainsi que des interventions dans les écoles supérieurs.

L’ambition est, dans un futur proche, de réussir à modéliser l’agilité relationnelle d’une organisation afin de pouvoir mieux cerner ce capital immatériel, vecteur de la performance durable, à partir d’indicateurs.

Retrouvez une vidéo sur le quotient relationnel, nouvel indicateur de mesure de l’intelligence collective ?

Pour valoriser par la R&D les actifs immatériels de l’entreprise

Le terme de recherche et développement est souvent réservé à l’univers des sciences dures et à ses applications industrielles. Pour autant, avec le progrès de la mesure des actifs immatériels des entreprises notamment, il devient de plus en plus clair que la R&D concerne aussi des territoires plus « softs » qui touchent aux hommes, à leurs relations, à leurs pratiques, aux organisations…

Nous croyons, comme déjà Michel Crozier au siècle dernier, que c’est la ressource humaine qui va faire la différence. Mais nous n’en restons pas au niveau des idées et avons choisi de mettre en oeuvre des dispositifs originaux pour permettre une valorisation de la ressource organisationnelle.

 

Créer les conditions d’une entreprise apprenante

A nos yeux, la valeur est déjà dans l’entreprise.

Il s’agit juste d’aller à la rencontre des acteurs pour l’encourager, la susciter (la ressusciter aussi parfois;), la capitaliser… et surtout la partager. Nous ne croyons plus au Savoir mais à la Connaissance et à la re-connaissance. Chaque acteur dans un système est l’expert de sa propre situation et, comme le dit Piaget, tout ce que l’on va prétendre lui enseigner, on va l’empêcher de le découvrir. Il s’agit donc de créer les conditions d’une entreprise apprenante qui met plus en valeur l’expérience que le résultat.

L’intelligence collective est déjà en œuvre dans les projets, dans les équipes ; l’identifier, la nommer, la qualifier, la partager, c’est construire une sécurité ontologique organisationnelle et favoriser l’émergence de la confiance entre les acteurs. Aujourd’hui le 2.0 voire 3.0 ont fait une OPA (Offre Publique d’Achat) sur le mot “collaboratif”. Nous croyons au développement des outils collaboratifs mais également qu’on a rien trouvé de mieux que de se rencontrer pour communiquer et apprendre.

“I fear the day that technology will surpass our human interaction. The world will have a generation of idiots” Albert Einstein

Ce qui se traduit par « Je crains le jour où la technologie dépassera l’homme. Le monde aura une génération d’idiots.” Albert Einstein

 

Faire de la qualité relationnelle un actif stratégique pour l’organisation

Cette qualité des interactions entre les collaborateurs constitue un actif immatériel précieux sur lequel la recherche n’a pour l’instant que peu été développée. Bien sûr des formations sur la relation existent (leadership, gestion des conflits, assertivité, motivation, délégation…) mais elles sont pensées comme un savoir individuel à acquérir dans la relation et non comme une capacité organisationnelle à développer. Ces formations nous rendent également otages d’une Vision du Monde organisationnelle héritées d’un mode de management totalement en déphasage avec les enjeux d’aujourd’hui et l’émergence du collaboratif. Comment rester dans la course si on reste au niveau du savoir ?

Il n’y a qu’un seul avantage concurrentiel pérenne ; c’est d’apprendre à apprendre plus vite que le concurrent ! Les sciences sociales n’ont finalement encore que modestement pénétré les organisations (la sociodynamique a été une première approche dans les années 70-80) ; le modèle de Palo Alto, qui a vu son émergence dans un cadre clinique constitue la colonne vertébrale de notre pensée systémique ; il commence seulement à émerger dans quelques organisations. Evaluer en permanence sa place dans un système, inventer et tester de nouvelles approches constitue une impérieuse nécessité pour faire face et accompagner ses évolutions, encore plus pour des entreprises de services. Disposer d’une capacité éprouvée d’innovation sociale et relationnelle sera le levier stratégique de demain.